Nous n’avons plus d’industries, à qui la faute .. Sans nul doute aux hommes politiques qui ont laissé faire les grands patrons d’industrie délocaliser leurs entreprises pour offrir de gros profits  à leurs  actionnaires, sans se rendre compte que cela finirait par leur retomber sur la figure, moins d’emplois en France , c’est moins de vente , la bagnole en souffre, pour ce qui est de l’électroménager, il n’y a plus rien, les machines à laver,  les sèches linges et les réfrigérateurs ne sont même plus fabriqués chez nous.

Notre pays ne se sert de ses ingénieurs que comme gratte papiers à la rédaction de spécifications produits dont la fabrication est confiée aux entreprises localisées dans des pays ou la main d’œuvre est bon marché, le français moyen va devenir à ce train là, lui aussi main d’œuvre bon marché, le pôle emplois ne va pas pouvoir suivre le rythme soutenu de la progression du chômage que cette stratégie industrielle provoque.. Merci les grands patrons. 

Alors quand les grands patrons du CAC 40 font des propositions pour soutenir  le pacte de croissance cher au président,  j’avoue avoir envie de rire,  c’est exactement comme si la noblesse en 1789 avait voulu édicter les règles de la République. 

Après une défaite, les hommes politiques des partis en déroute  remontent toujours à la surface, dommage que ce soient les moins fins qui apparaissent le plus rapidement.

«Monsieur Montebourg s’affiche contre la mondialisation, il est protectionniste, c’est un choix. Mais son raisonnement ne tient pas la route. La France ne peut pas, seule, redistribuer les cartes du commerce mondial» dixit le commissaire  de la commission de l'UE au commerce 

Bien sur que non , si l’UE ne veut pas décréter la protection de la zone Euro et ne pas faire jouer de règle de réciprocité en matière de commerce , la France peut le faire seule, pour elle même, que les pays de l’UE de gouvernance libérale se fassent tondre et que leurs industries disparaissent ne sera  pas de notre ressort , le commerce mondial n’intéresse que peu notre commerce, commençons considérer le commerce  comme bilatéral, nous aurons là matière à négocier. 

Là encore, les ultra libéraux montrent qu’ils sont incapables de sortir du dogme « libre échange » .

L’homme vient franchir le mur du son, bravo , sur terre  le mur du çon est journellement franchi sans heurs par quantité de politiciens de tous bords.

La fable continue à propos de la compétitivité des entreprises, les employés de ces entreprises doivent faire des efforts pour donner leurs ainsi qu’à leurs actionnaires des moyens de progresser et de faire des bénéfices pour  renforcer le potentiel industriel qui pour l ’instant n’a été employé que pour délocaliser, uniquement pour des raisons de compétitivité. La mondialisation tant désirée par les libéraux est désormais acquise, elle se traduit par un appauvrissement des pays développés, quitte à se traduire par une régression sociale pour simplement développer les bénéfices des actionnaires et des spéculateurs, au point que certains pays n’ont même plus d’industries ni d’entreprises hormis celles des agences bancaires de « traiding » , ces pays qui n’ont conservé que  des activités financières souvent propres au paradis fiscaux.

Quelle est la différence y a t il pour les employés ou les  peuples, entre l’austérité et l’offre de compétitivité offerte aux entreprises, employés qui travaillent dur, pour tout juste survivre, encore bien heureux d’avoir encore du travail, voyez, l’ Espagne et la Grèce où le taux de chômage explose.. 

Le rêve du médef et des riches actionnaires ne serait il pas d’être exempté d’impôt puis de payer le plus petit salaire possible à leurs employés, le retour du servage pour le plus grand bien de la noble richesse financière.

Remercions les économistes libéraux qui ont créé cette situation inextricable dont nous ne pourrons sortir que par de graves troubles, je me demande si l’Europe pourra y survivre ..