• Les deux bleus ont pris leurs marques, l’un des deux est très grand et très mince, il excelle dans toutes les activités mécaniques, l’entretien des moteurs est devenu grâce à lui un art, à un point tel que les gradés du régiment n’hésitent pas à lui confier leur véhicule personnel pour toutes révisions. Pied léger lui a donné comme surnom « fil de fer », surnom probablement du à son physique.


    Le troisième acolyte, petit , râblé, très musclé, profite de son temps de libre pour pratiquer la gymnastique et le sport en général. Il a acquis ainsi une force peu commune et une très grande confiance en lui, il n’a peur de rien , les exercices et les efforts quotidiens l’ont endurci, il sait qu’il pourra résister à tout, et qu’il saura se jouer de tous les aléas de la vie. Par  dérision,  Pied léger l’affubla du surnom ridicule de « rase motte » , ce dernier l’accepta avec un haussement d’épaules.


    Le service auto est devenu une annexe des menus services  au personnel de la caserne. En retour,  cela laisse au groupe beaucoup de latitude en matière de permissions. Le temps passe ainsi , dans la routine , sans grande difficulté ni d'inquiétude. 


     


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  • Le procès Kerviel , 4.9 milliards,  la belle affaire, ce n’est rien du tout au vu des pertes provoquées par la crise que nos banquiers ont laissée se développer sans réagir, et qu’ils ont accompagnée pour engranger toujours plus de bonus et de bénéfices . A croire que la justice s’est encore trompée de procès, elle se venge sur un traider qui a commis des fautes, mais dont l’enrichissement personnel n’était pas le but. J’attends avec impatience que le Nain tienne ses promesses «  les responsables seront punis »   disait il en parlant de la crise.

    Je crois que c’est sans espoir,  nos fins  limiers se cassent les dents , ils n’ont peut être pas eu les coudées franches,  pourtant , dans ce cas, l’enrichissement personnel des banquiers était avéré.

    Les Juges se défendent  comme ils peuvent  et restent  toujours conforme à l’image que Voltaire en faisait, des bœufs tigres, placides comme des bœufs devant les pouvoirs, celui de l’argent et celui des politiques, sanguinaire avec le peuple pour abattre ceux qui ne peuvent se rebiffer.

    Notre société n’a pas évolué, voyez les affaires Bêtes en cours, les divers confits d’intérêts que les hommes du président ont à leur actif comme  Worth au finances, Bachelot à la santé, les vaccins H1N1, les emplois fictifs de la chiraquie , l’accident de scooter du prince Jean.

    Il faudra, un jour, avant 2012 , faire les comptes et de façon critique et très sérieuse.


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  • L’intégration dans la vie militaire ne fut pas trop difficile, ils ont eu droit à des missions faciles, éloignées des marches épuisantes effectuées principalement par le contingent casqué.

    Les passages discrets du chef pour inspections lui valurent rapidement le surnom de «Pied léger », on ne pouvait entendre ses pas, ni sur le gravier ni sur le parquet , de plus sa conduite automobile, d’une très grande prudence  était d’une grande souplesse, le voyageur ne subissait jamais de départ brutal ni d’arrêt violent. Les voitures jamais n’émettaient le moindre grincement , les vitesses passaient en douceur, sans à coup. Question de godasses disait il, semelles de crêpe !

    Le temps passe, les trois compères du service auto s’entendent comme larrons en foire, ce sont chaque soir des parties de cartes avec enjeux , pas entre eux bien sur, la connivence est déjà  trop forte, mais avec des invités, enfin des soldats qui s’engagent dans des soirées où la belote, le poker ou le tarot l’emporte sur toute autre activité. 

    La chambrée du service auto devient très fréquentée, elle s’apparentait de plus en plus à une salle de tripot.


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  • Quand on aime l’ordre et qu’on doit le faire respecter, on  peut pas désobéir, voilà le drame , à moins d’avoir une conscience républicaine à toute épreuve. L’effectif de ce point de vue est très faible , surtout chez les gradés de haut niveau. Le petit se sait couvert pas sa hiérarchie, alors vaille que vaille il suit, frappe, fonce, verbalise, sans se poser la moindre question. Le sous chef prévient son Chef qu’il pourrait avoir des retombées délicates, comme des dégâts collatéraux , qui pourraient  briser leurs rêves de réussite sociale, mais la peur de ternir le peu de barrettes qu’ils ont réussi à agrafer sur leur poitrine les font réfléchir au point qu’il ne pense plus qu’à ça.

    Alors, les écoutes téléphoniques indiscrètes, le respect du secret des sources journalistiques est levé pour des bonnes raisons, continuer à plaire pour rester dans les petits papiers de celui qui paie.

    Au ministère de l’Intérieur, on se garde de tout commentaire, on attend que le ministère de la justice fasse un scandale, autant dire, que personne ne risque rien. Tout le monde vénère l’Idole, il n’y a que ces cons de journaleux qui vont encore la ramener,  couvrir ces ministères de reproches, c’est sur,  ils  vont essayer de garder la tête froide, mais en ces temps, ça devient difficile , le climat n’est pas bon pour l’ordre.  Manquerait plus que les étudiants se réveillent , que la banlieue ne se mette en éruption. Voila pourquoi , il se sera fait aucun grief à qui que ce soit, tout baigne, ça peut et ça va continuer comme ça.


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  • A l’écart de cette cohue, deux appelés discutent et rigolent, ils attendent sans anxiété le suite des évènements. Un uniforme d’à peu près leur age les appelle , « vous deux là bas , approchez, suivez moi ». Les voici parcourant les couloirs de la caserne, pour un rapide circuit arrivé,  piloté par l’uniforme, c’est pour une  affectation rondement menée, « je serais le chef , vous deux vous serez chargé de m’aider, vous verrez, c’est simple, pas cassant »  Alors, direction le parc automobile, « vous savez conduire les gars ? »   Non pas encore répondent, en cœur,  nos deux bleus , « Pas grave, vous allez apprendre , mais pour commencer vous serez chargé de nettoyer les bagnoles avant de pouvoir les conduire. Pour le couchage, se sera ici , il y a une chambre , une salle de bains , trois lits , un téléphone , on peut être appelé à tout moment pour conduire un gradé où il le souhaite, à n’importe quelle heure et surtout en toute discrétion. » « Vu les gars !»  , « On ne fume pas dans la voiture et on apprend les grades, ces messieurs sont pointilleux en ce qui concerne les barrettes. »


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